Le retour des beaux jours annonce aussi celui des allergies aux pollens. Si le phénomène n’est pas nouveau, il s’aggrave chaque année au point d’être aujourd’hui considéré comme un enjeu majeur de santé publique. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), une personne sur deux sera confrontée en 2050 à cette maladie, dont les premières victimes sont les enfants.
« La semaine prochaine sera chargée en pollens, les allergiques, surtout ceux sensibles aux pollens de bouleau, devront impérativement suivre leur traitement ou consulter leur médecin. »
Au printemps, le Réseau national de surveillance aéorobiologique (RNSA) lance une alerte au pollen sur une grande partie de la France : « Le bouleau s’imposera tout au long de la semaine et provoquera un risque allergique maximal de Strasbourg à Rouen en descendant jusqu’en Auvergne et Rhône-Alpes. Autour de cette zone, le risque allergique atteindra un niveau élevé. »
Près d’un Français sur trois
allergique aux pollens
Le bouleau n’est pas le seul incriminé dans ce nouveau mal des villes. Parmi les nombreux pollens présents dans l’air citadin à cette période de l’année, les pollens de frêne sèment la panique en Normandie et dans les Hautes-Alpes. Quant aux pollens de platane, ils sévissent dans la Vallée du Rhône et une bonne partie du sud de la France.
Au programme des réactions allergiques : crises d’asthme, rhinites et conjonctivites. Selon l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), 30 % de la population adulte et 20 % des enfants seraient aujourd’hui concernés en France ; des chiffres en constante augmentation depuis une trentaine d’années.
Le pollen : définition et symptômes
● Au printemps, les cyprès, les saules et les peupliers finissent leur saison tout en douceur. Mais ils laissent place à des espèces aux graminées redoutables pour les allergiques, parmi lesquelles le bouleau, le frêne ou le platane. Ce sont les pollens des plantes anémophiles, transportés par le vent, qui sont responsables des allergies. Les pollens des plantes entomophiles, transportés par les insectes, sont en revanche inoffensifs.
● Chez les allergiques, les premiers organes touchés sont les yeux, le nez, les poumons et, dans une moindre mesure, la peau. Les symptômes sont au choix des éternuements à répétition, des crises de toux, une obstruction nasale, des démangeaisons de la gorge et du palais, des rougeurs et des démangeaisons des yeux, des maux de tête, une gêne respiratoire, de la fatigue, voire de l’urticaire.
● Si la nature reprend ses droits au retour des beaux jours, elle n’est pas la seule incriminée dans les allergies liées aux pollens. L’hérédité et la pollution atmosphérique sont d’autres facteurs avancés par les spécialistes. La pollution extérieure bien sûr, mais aussi la pollution intérieure de nos habitations. Les nouveaux modes de consommation et l’industrialisation de notre alimentation participent enfin à l’émancipation de la maladie.
Agir contre l’allergie aux pollens
● Tout commence par anticiper l’arrivée des pollens et donc les réactions allergiques. Le Réseau national de surveillance aérobiologique propose ainsi une météo des pollens avec une carte de France réactualisée en fonction de l’évolution de la menace. Il est également possible de se renseigner sur les gestes préventifs auprès des sites spécialisés tenus par des allergologues et des conseillers médicaux. De nombreux traitements mis au point par des laboratoires pharmaceutiques sont disponibles en pharmacie.
● Quand le « rhume des foins » est installé, la qualité de vie s’en trouve fortement perturbée et ce durant plusieurs mois. La consultation d’un médecin est alors nécessaire afin d’identifier la nature de l’allergie et appliquer le traitement approprié. Ces traitements sont en général commencés avant la saison dite « à risques » et se prolongent jusqu’à la fin. Il faut savoir que certains traitements doivent être renouvelés durant plusieurs années avant d’être efficaces et que l’allergie disparait rarement définitivement.
● Au-delà du traitement purement médical des allergies aux pollens, certaines mesures peuvent être prises par les personnes concernées pour limiter les dégâts. Cela commence par éviter les situations susceptibles d’aggraver les allergies, comme se promener dans la nature ou faire du sport en plein air. Il est également conseillé de ne pas faire sécher le linge à l’extérieur et de se laver avant de se coucher, notamment les cheveux. Enfin, l’habitat doit rester propre pour tenir à distance les meilleurs amis des allergies, comme la poussière, les acariens et les poils d’animaux.
Normalement, une réaction allergique a lieu lors du contact entre un système immunitaire « mal réglé » et un allergène.Toutefois, il se peut que des allergènes différents mais proches de celui qui provoque l’allergie deviennent eux-mêmes la cause de nouvelles réactions.Ainsi un sujet allergique à une graminée spécifique va au fil des rencontres pouvoir devenir allergique à d’autres graminées par exemple.Il s’agit là cependant des allergies croisées les plus simples, entre pollens et alimentation, par exemple.
Bonjour,
Chaque année, c’est de pire en pire avec le pollen. C’est sûr que ce problème grandit avec la pollution de plus en plus dangereuse et le réchauffement climatique!