Voilà une espèce qui n’est pas en voie de disparition et qui, à l’exception de l’Antarctique, sévit sur la planète entière. Petit par la taille, le moustique est un nuisible d’envergure qui semble prendre un malin plaisir à terroriser l’homme jusqu’à lui mettre les nerfs à vif. Pour lutter contre ce fléau, les produits chimiques prolifèrent sur les rayons des grandes surfaces et des pharmacies. Mais il existe un moyen beaucoup plus naturel pour repousser l’ennemi et le tenir à bonne distance sans se ruiner la santé : les plantes !
D’origine tropicale, le Cymbopogon citratus est une herbacée que l’on trouve sur tous les continents mais qui est principalement cultivée en Amérique du Sud, en Afrique du Nord et en Asie. Cette plante se distingue par un long feuillage linéaire, rigide et coupant, qui peut atteindre 2 m de longueur.
La citronnelle se développe en pleine terre comme en pot. Protégée du gel, elle apprécie l’humidité et un substrat composé de sable et de terreau. Son arrosage doit être abondant, régulier et enrichi avec de l’engrais.
A l’intérieur, la citronnelle trouve naturellement sa place dans une cuisine, où ses tiges coupées en rondelles servent à aromatiser différents plats comme les assiettes de crudités, les potages et les salades. C’est un ingrédient emblématique de la cuisine asiatique et marocaine.
Au jardin, la citronnelle est généralement disposée près de la maison car la plante est connue pour éloigner les nuisibles comme les moustiques. Beaucoup moins toxique que les insecticides commerciaux, l’huile essentielle de citronnelle est obtenue par distillation à la vapeur d’eau et constitue un moyen efficace pour se protéger des nuisibles. Son effet répulsif est toutefois limité dans la durée et doit être régulièrement renouvelé.
La citronnelle est souvent confondue avec la mélisse citronnelle, l’aurone citronnelle, la verveine citronnelle ou le thym citron, dont le parfum acidulé participe également à la déroute des moustiques.
Le géranium
Très populaire en France, le géranium offre une floraison discrète et charmante durant l’été mais résiste difficilement au froid en dessous de -5 °C. On l’admire au jardin en massif, en potée ou en bordure. Le pélargonium se cultive également en pot ou en jardinière sur les terrasses et les balcons.
Installé dans un sol profond et bien drainé, le géranium se caractérise par un feuillage persistant et odorant toute l’année et des petites fleurs estivales qui sont généralement blanches, roses ou mauves. Mis en place au printemps, il apprécie une exposition ensoleillée et un arrosage régulier, en laissant si possible s’assécher le terreau entre les arrosages. Son entretien est simple et consiste principalement à débarrasser régulièrement la plante de ses parties abîmées. Bien installé, le géranium peut atteindre une envergure de 60 cm de large sur 60 cm de haut.
Outre ses vertus décoratives, la plante est utilisée en cuisine, en médecine, en cosmétologie et en parfumerie. Les effluves puissants de son feuillage sont également utiles pour éloigner les insectes comme les moustiques. Pour qu’il soit efficace, il est nécessaire de disposer la plante près de la maison, devant une entrée ou sous une fenêtre.
La lavande
Qu’elle soit vraie, hollandaise ou papillon, la lavande est une plante emblématique du sud de la France dont toutes les variétés sont vigoureuses et aromatiques. Résistante à la sécheresse et au froid jusqu’à -15 °C, la lavande est très populaire grâce à sa floraison abondante et parfumée qui intervient en été.
Mise en place au printemps ou à l’automne, la lavande se caractérise par de petites fleurs odorantes dans des tons blanc, violet ou bleu, qui se dressent en forme d’épis. Son entretien est relativement simple. Bien installée dans un sol pauvre, sec et caillouteux, la lavande supporte le plein soleil et ne demande à être arrosée qu’en période de forte chaleur. Pour lui conserver un aspect compact, il suffit de tailler la plante après la floraison.
On apprécie la lavande au jardin : en bordure, sur un talus, dans une rocaille ou un massif. La plante se cultive également en pot, à condition que celui-ci soit assez volumineux et rempli d’un substrat allégé avec du sable et du gravier.
Si la lavande est réputée pour attirer les abeilles et les papillons, elle est en revanche un puissant répulsif contre des insectes beaucoup moins sympathiques, comme les moustiques. Il convient de la disposer près de la maison et d’une ouverture, sous une fenêtre ou sur un balcon.
L’aspérule odorante
Avec sa floraison fraîche et printanière, l’aspérule odorante est une habituée des espaces ombragés de nos jardins, où son feuillage vernissé forme de très jolis tapis de sol qui se marient parfaitement aux lamiers, aux bugles rampants ou aux myosotis du Caucase.
Très simple d’entretien, l’aspérule odorante est mise en place à l’automne ou au printemps dans un sol peu profond et humide. La plante apprécie l’ombre et la fraîcheur, elle résiste au froid jusqu’à des températures pouvant atteindre -20 °C. Pour une croissance rapide, il est conseillé de se procurer des plants non fleuris et de les disposer en quinconce, en les espaçant de 20 à 30 cm.
L’aspérule odorante, ou galium odoratum, se caractérise par une multitude de petites fleurs blanches qui apparaissent au mois de mai sous forme d’étoiles. Cette plante de sous-bois se cultive également en pot, à condition d’être installée à l’ombre des arbres et des arbustes.
Utilisée en médecine et en cuisine dans la confection de boissons et de desserts, l’aspérule odorante est également connue pour faire fuir les moustiques. Pour cela, la plante doit être taillée. En séchant, ces feuilles et ses fleurs dégagent un fort parfum d’amande et de foin coupé qui repousse les nuisibles.
La menthe
La mythologie raconte que la menthe serait née le jour où la nymphe Mentha aurait été punie par Perséphone pour avoir soupiré auprès de son époux Hadès et transformée en une plante vulgaire et sans intérêt. Pris de pitié pour la malheureuse, le dieu des Enfers lui aurait alors offert son parfum poivré si particulier.
Il est vrai que la menthe est une plante vivace assez rustique. Résistante au froid jusqu’à -21 °C, elle s’accommode aisément de tous types de sols, tant que ceux-ci restent frais ou sont régulièrement arrosés. Outre son feuillage aromatique, la plante est également appréciée pour sa floraison estivale qui attire les abeilles.
Cultivée au jardin, la menthe peut rapidement devenir envahissante lorsqu’elle est installée près d’une pièce d’eau et doit régulièrement être taillée. Sa culture en pot ou en jardinière permet ainsi de contenir l’expansion généreuse de la plante.
Utilisée en parfumerie, en cosmétologie, en médecine et dans de très nombreuses recettes alimentaires, la menthe est une aromatique tellement odorante qu’elle est un répulsif naturel contre les moustiques. Sa présence au jardin nuirait même à leur reproduction. Plus généralement, les essences et les pommades de menthe sont une arme redoutable contre les piqûres de ces vilains insectes.
La guerre des moustiques… au naturel !
Si l’alliance de ces plantes ne suffit toujours pas à effrayer les moustiques, il convient de vérifier que leur présence n’est pas due à la présence d’eau stagnante dans une soucoupe au balcon ou dans un récipient au jardin. Les herbes hautes et les saletés favorisent également la prolifération de l’insecte.
En fonction du climat et de la région, il est bien sûr possible de s’adapter en sélectionnant d’autres plantes qui, dans une mesure plus ou moins efficace, sont réputées pour repousser l’envahisseur. Citons par exemple les alliacés, le pyrèthre, l’absinthe, le basilic, la plante de Neptune ou le tabac d’ornement.
Dans tous les cas, préférez des solutions naturelles aux produits chimiques, auxquels les moustiques se sont adaptés et qui sont nocifs à la santé.
La piqûre de moustique… en bref !
• Le moustique pique indistinctement tous les hommes, indifférent à leur origine ou leur couleur de peau. Les animaux, eux non plus, ne sont pas épargnés.
• Contrairement aux idées reçues, le moustique n’est pas attiré par la couleur noire. En réalité, il n’y voit pas grand-chose. L’insecte est attiré par la chaleur, retenue plus facilement par les couleurs sombres.
• Chaque année, le moustique est responsable de la mort de plusieurs centaines de milliers de personnes à cause des virus et des maladies qu’il transmet : dengue, paludisme, chikungunya, fièvre jaune, etc. L’espèce considérée comme la plus dangereuse est l’Anopheles Gambiae, qui est très présent sur le continent africain.
• La piqûre du moustique est aussi ingénieuse que diabolique, car la sensation de piqûre n’apparaît qu’une fois l’agression terminée grâce à une bave anesthésiante très efficace. Il est conseillé d’éviter de se gratter afin de ne pas étendre la zone infectée.
merci pou ces conseils, je vais essayer parce que c’est un cauchemard ces moustiques en été!