Vous en avez sûrement croisé sur des monuments, dans des centres commerciaux ou de grands restaurants. Entre élément de décoration, jardin écologique et œuvre d’art, les murs végétaux embellissent nos paysages urbains ! Un concept qui a pris forme dans la tête de Patrick Blanc…
C’est lors de l’inauguration en 2006 du Quai Branly à Paris que le public a pu découvrir le mur végétal, et son inventeur Patrick Blanc. Botaniste et chercheur au CNRS, ce dernier réalise des murs végétaux à travers le monde depuis 1988. Il se consacre depuis plus de trente années à l’observation de la flore, en cherchant notamment à mieux comprendre les stratégies de survie ou de développement des plantes dans un milieu naturel à faible niveau de ressources (eau, lumière, sels minéraux). Ces plantes sont par exemple celles que l’on trouvera à l’entrée des grottes (hoya, rhipsalis, aeschynanthus, columnea, scindapsus…) mais aussi celles qui s’accrochent aux troncs des arbres ou aux minéraux.
Développement durable
Les végétaux sélectionnés par Patrick Blanc pour l’élaboration d’un mur végétal attirent aussi notre attention sur la nécessité de la protection de la biodiversité. En effet, l’utilisation de plantes qui évoluent dans les milieux de « basses énergies » peut s’avérer utile dans une société soucieuse de son développement durable et de son environnement.
Un milieu dit de « basses énergies » est par exemple celui des sous-bois tropicaux où le nombre d’espèces est important (aracées, gesnériacées, urticacées, acanthacées…) même si l’imposante canopée diminue fortement l’accès à la lumière pour les végétaux des étages inférieurs.
Un mur végétal installé en milieu urbain devrait permettre une meilleure absorption des molécules toxiques rejetées dans l’atmosphère intra-muros. A ce sujet, les recherches de Patrick Blanc démontrent que cette absorption s’effectue davantage par les racines que par les feuilles. De plus, la présence de végétaux permet une meilleure régulation thermique par le principe de l’évapotranspiration.
Secrets de murs
Patrick Blanc a mis au point un système breveté de feutre polyamide arrosé d’eau et additionné d’engrais. Ce feutre spécial permet de ne mettre que très peu d’eau, et l’arrosage se fait sans électricité. Les plantes sont enracinées dans de petites poches aménagées dans le tissu polyamide d’où elles retombent. Au sommet sont placés les buissons à port arqué – saules, spirées, forsythia suspenca, loniceras et kerrias. Plus bas sont disposées les « fleurs du mur » telles que les campanules, giroflées, sedums et saxifrages.
Découvrez Patrick Blanc : http://www.murvegetalpatrickblanc.com
Crédit Photo @2011 murvegetalpatrickblanc.com