- Los Dias de los muertos : une fête semblable à la Toussaint
- En quoi consiste le Dia de los muertos ?
- Le Dia de los muertos est un jour de fête !
- L’histoire du Dia de los muertos
- Des offrandes personnalisées pour chaque défunt
- Le repas du Dia de los muertos : un véritable festin !
- La tradition des calaveritas literarias pendant la Fête des morts
La fête la plus importante pour les Mexicains et les Mexicaines est sans nul doute le « Dia de los Muertos ». Cette tradition mexicaine d’origine préhispanique se déroule sur plusieurs semaines. Ainsi, les familles ont le temps de préparer les décorations et les autels pour le jour de la célébration ainsi que pour les hommages aux morts. En France, c’est la fête de la Toussaint qui nous invite chaque année à faire perdurer la tradition de fleurir les tombes. Si pour nous la fleur du deuil est le chrysanthème, au Mexique, c’est le cempasúchil ou rose d’Inde. Découvrez-en plus sur le Dia de los Muertos devenu patrimoine mondial immatériel de l’UNESCO.
Los Dias de los muertos : une fête semblable à la Toussaint
Le « Dia de los Muertos », que l’on traduit par le Jour des morts, est au Mexique ce que la fête de la Toussaint est à la France. Le Dia de los muertos est également célébré ailleurs dans le monde. Notamment parmi les communautés hispaniques d’origine mexicaine comme aux États-Unis où l’on parle alors du « Day of the dead ». Cette fête se déroulait, selon la tradition, de la fin d’octobre au début de novembre. Durant plusieurs jours, les morts sont honorés et célébrés selon la tradition dans la rue, les maisons et aussi les cimetières.
En quoi consiste le Dia de los muertos ?
De nos jours, une journée particulière marque les festivités : le 2 novembre. À cette occasion, tout le Mexique honore ses défunts dans une ambiance hautement festive accompagnée de nombreux symboles mexicains. Enfants et adultes investissent les cimetières en musique, maquillés parfois à l’effigie de la Catrina, apportant des offrandes, de la nourriture, des fleurs et des bougies.
Cette fête religieuse est mondialement connue et nourrit le tourisme mexicain. En 2003, l’UNESCO a classé le Dia de los muertos patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Cette fête indigène mexicaine est considérée comme un trésor culturel mondial. Et si d’aventure vous vous trouvez au Mexique en novembre, c’est un événement à vivre une fois dans sa vie.
Le Dia de los muertos est un jour de fête !
Si le calendrier des festivités varie selon les régions et les pays, la commémoration des défunts est fixée au 2 novembre. Pour l’occasion, les habitants se réunissent dans les cimetières, non pas pour se recueillir, mais pour faire la fête. Ce moment de retrouvailles et de partage est également l’occasion de nettoyer les tombes pour les décorer en y déposant des offrandes. Les fleurs sont bien sûr de la partie, à commencer par les roses d’Inde aussi flamboyantes que les chrysanthèmes qui fleurissent nos cimetières à la Toussaint.
L’histoire du Dia de los muertos
Si les rituels dédiés aux ancêtres ou aux morts existent depuis bien longtemps. L’esprit du Dia de los Muertos était déjà présent dans la civilisation des Aztèques, bien avant l’arrivée des Espagnols dans le Nouveau Monde. D’ailleurs, des symboles de cette tradition se retrouvent dans le calendrier Mexica, qui se trouve au Musée d’Anthropologie de la ville de Mexico. Les festivités, qui se sont converties en l’actuel Dia de los Muertos, perduraient alors un mois durant.
Depuis ce temps, cette fête a évolué au contact de plusieurs influences indigènes et chrétiennes. Difficile en effet de ne pas remarquer certaines similitudes avec la fête anglo-saxonne d’Halloween, qui est très présente en Amérique du Nord.
En effet, le maquillage typique du Dia de los muertos représentant la Catrina est aussi largement utilisé à Halloween. La couleur orange est prédominante également dans les 2 fêtes avec les citrouilles pour Halloween et les pétales orange des roses d’Inde utilisés pour rendre un hommage fleuri aux âmes mexicaines.
Des offrandes personnalisées pour chaque défunt
L’une des particularités de cette fête est d’ériger, chaque année, un autel à la mémoire de la personne défunte. Celui-ci est généralement dressé sur plusieurs niveaux, en référence aux différents lieux visités par l’âme du mort. On y expose des portraits et des affaires personnelles du défunt, des bougies, des crucifix, des fleurs, des pierres précieuses et de l’encens, sans oublier de la nourriture en offrande.
Les tombes sont nettoyées et couvertes de décorations colorées. Et des chemins sont réalisés en pétales orange de fleurs de cempasúchil. Ils représentent les chemins que les âmes doivent emprunter jusqu’à leurs autels.
Autant dire que le Dia de los muertos est un moment très joyeux au Mexique. Tous les ans, l’arrivée de la Fête des morts est préparée dans l’enthousiasme général du peuple mexicain. C’est une occasion de retrouver les âmes des êtres disparus et de leur rendre hommage avec allégresse et gratitude.
Le repas du Dia de los muertos : un véritable festin !
Le jour du Dia de los muertos, les enfants et les adultes se recueillent et célèbrent autour de la tombe de leur défunt. L’entrée dans le cimetière se fait toujours au rythme de la musique joyeuse. Et cette journée est l’occasion de partager avec les morts leurs repas préférés.
Le Jour des morts, ces derniers doivent être rassasiés ! Et c’est un véritable festin qui les attend sur l’autel. Au menu, les plats et les boissons qu’affectionnait le défunt lorsqu’il était en vie, du maïs, des fruits et de la courge confite. Sans oublier les spécialités de circonstance bien connues des Mexicains et des Mexicaines comme les calaveras de alfeñique (des têtes de mort en sucre) et le pan de muerto : une brioche avec des graines de sésame, saupoudrée de sucre et parfumée à la fleur d’oranger. C’est ainsi que les âmes des morts ainsi que les vivants festoient à travers tout le pays.
La tradition des calaveritas literarias pendant la Fête des morts
Les « calaveritas literarias » sont des écrits en vers que les Mexicains ont pour coutume de lire à côté des autels. Cette tradition a commencé au cours du XIXe siècle et est devenue populaire dès le siècle suivant. Il faut dire que ces écrits, quelque peu satiriques, parlent de la mort avec humour. Pendant le Dia de los muertos, ils sont dédiés aux âmes défuntes, mais dans la culture mexicaine, ils sont aussi employés pour parler de thèmes de société de façon humoristique.
De ce côté-ci de l’Atlantique, des personnalités françaises nous ont également laissé, pour bagage culturel, quelques pensées sur la Toussaint :
- « La Toussaint est le jour où les morts de demain vont rendre visite à ceux d’hier », Henri Duvernois, écrivain français.
- « Nous avons toute la vie pour nous amuser et toute la mort pour nous reposer », Georges Moustaki, auteur français.
- « Un cimetière un jour de Toussaint ressemble à une exposition un jour de vernissage », Tristan Maya, écrivain français.