Daniel Liévin est l’un des pionniers du Groupe d’Art Floral Interflora, ce prestigieux rassemblement des fleuristes les plus talentueux de France, créé en 1975 à Paris. Une première reconnaissance pour ce fils de fleuriste qui n’était alors dans le métier que depuis cinq ans.
Cette année-là, il décroche également l’Oscar des jeunes fleuristes. En 1976, c’est la finale de la Coupe de France à Strasbourg. Dix ans plus tard, il reçoit la distinction de Meilleur Ouvrier de France, une institution qu’il va par la suite présider.
De médailles en compétitions, Daniel Liévin garde quelques souvenirs parfois insolites. Comme ce concours en Italie qui a failli mal tourner !
« J’étais opposé à des fleuristes venus d’Angleterre, de France et de Belgique. Mais ma valisé a été perdue en arrivant en Italie, avec à l’intérieur des accessoires importants pour la compétition. Elle n’a été retrouvée que dix minutes après le début du concours… mais je me suis quand même classé deuxième », raconte-t-il.
L’art floral dans tous ses états
Le parcours est en effet jalonné de succès pour cet artisan fleuriste qui s’est illustré dans la préparation de plusieurs coupes du monde et qui a choisi de mettre son talent au service d’Interflora. « J’ai connu huit présidents Interflora et j’ai participé à la création de tous les albums de la marque », explique cet homme passionné qui, après avoir exposé ses créations depuis l’Italie jusqu’en Thaïlande, donne aujourd’hui des cours à de jeunes fleuristes.
« Mon objectif est d’apporter mon savoir-faire auprès des jeunes et de proposer des produits à la portée de tous les fleuristes Interflora qui sont à l’écoute de la demande du client. » Pour Daniel Liévin, le métier de fleuriste ne peut s’exercer sans passion… et professionnalisme ! « C’est très intéressant de travailler avec la nouvelle génération ! Ils apportent un sang nouveau et de nouvelles idées… Il faut juste les ralentir et les préparer à la réalité !»
Car le client reste roi et l’art floral est parfois mis à rude épreuve ! Dans un registre pour le moins insolite, Daniel se souvient avoir dû livrer un jour un bouquet qui n’était composé que de tiges de roses, sans les fleurs. « C’était pour un divorce ! » La rançon du succès pour ce grand fleuriste français qui est aussi courtisé par les personnalités du show-biz. « Je me souviens avoir livré un bouquet pour l’actrice Miou-Miou sur le tournage de La Femme flic, dans ma ville. Elle recevait très souvent des fleurs du chanteur Julien Clerc. C’est un souvenir du début de ma carrière, mais depuis… il y en a eu bien d’autres ! »
Bien que l’heure de la retraite approche, Daniel compte bien montrer encore « mon utilité pour promouvoir ce beau métier de fleuriste et partager ma passion ». Une passion qu’il partage avec sa femme, qui est également très impliquée dans la défense de la profession à la Fédération des fleuristes de France.
© Eric Lebrun / Light Motiv
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Salut Daniel….
Gilbert