Le Coprinus Comatus, avec son pied surmonté d’un chapeau original en ovale, est le plus connu de la famille des coprins. Ce champignon tire son nom… de sa coiffure très rock. En latin, “comatus” signifie chevelu : ce joli champignon comestible mérite son surnom quand on voit son superbe chapeau couvert de cuticules hirsutes comme des cheveux ébouriffés. Le Coprin chevelu se cueille à l’état sauvage en bordure de clairières, mais il est très peu commercialisé car ce champignon se conserve très peu de temps une fois son pied et son chapeau coupés. Envie de cultiver vos propres coprins chevelus ? Voici tous mes conseils.
Fiche d’identité du Coprin chevelu
Rappel : les mots suivis de 🌻 sont définis dans la colonne de droite (sur ordinateur) ou en fin d’article (sur mobile)
- Nom : Coprin chevelu
- Nom latin : Coprinus Comatus
- Famille : Agaricaceae
- Terre : Sol fumé
- Exposition :Mi-ombre, endroits dégagés
- Multiplication : Par dispersion du mycelium
- Mode de végétation : En cave ou en jardin et bordure de forêt
- Hauteur : 6-15 cm
- Etalement et distance de plantation : Aucun
Semis
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Pousses
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Tout savoir sur le Coprin chevelu
Le Coprin chevelu est l’un des champignons les plus goûteux et les plus savoureux. Il se déguste cru, en lamelles dans une salade par exemple, ou cuit. Mais sa particularité est de toujours se consommer dans les heures qui suivent sa cueillette. Si vous voyez des parties noires ou abîmées, il convient de les retirer et de ne pas les ingérer. L’avantage de cultiver soi-même ses champignons est donc de pouvoir en déguster toute l’année ! Le Coprin chevelu peut tout à fait être consommé dans un repas alcoolisé. En effet, c’est une différence notable avec certaines autres variétés de coprins, notamment le coprin noir d’encre, qui eux ne doivent surtout pas être ingérés en même temps que des boissons alcoolisées.
A l’état sauvage, le Coprin chevelu est un champignon qui se trouve en bordures de clairières ou de jardins, dans certains parcs : son nom Coprinus signifie en latin “qui pousse sur le fumier”. Les coprins apprécient donc les sols fumés, notamment par les déjections canines ou chevalines.
Pour en découvrir plus sur de nombreux autres champignons, retrouvez notre Fiche Culture : Tout savoir sur les champignons !
Mise en place du Coprin chevelu
Vous pouvez très facilement cultiver le Coprin chevelu en intérieur comme en extérieur. Voici quelques conseils pour leur mise en place :
- Préparez un substrat riche avec une terre amendée en compost, tourbe, ou autres produits azotés.
- Ensemencez (🌻) le substrat avec le mycélium de coprin chevelu, en veillant à bien mélanger les deux.
- Surveillez la température (toujours modérée), une aération régulière et un taux d’humidité élevé.
- Procédez éventuellement à un gobetage (🌻).
Après la fructification, vous pouvez obtenir plusieurs nouvelles récoltes. Vous pouvez aussi utiliser le mycélium pour créer de nouvelles champignonnières.
Définitions (🌻)
Qu’est-ce que l’ENSEMENCEMENT ?
C’est l’action de faire pénétrer la semence dans le substrat : concrètement, s’agissant des champignons, c’est le fait de mélanger le mycélium au substrat auparavant préparé (par exemple dans des sacs plastiques). Pour les souches de bois, on parlera davantage d’inoculation.
Qu’est-ce que le GOBETAGE ?
Le gobetage consiste à recouvrir le substrat et la semence qu’on y a incorporée d’une couche de produits azotés, comme du fumier ou de la tourbe.
Le saviez-vous ?
Le Coprin chevelu est souvent appelé “goutte d’encre” en raison de sa forme oblongue. Mais c’est son cousin le Coprin “noir d’encre” qui a joué le rôle le plus notable dans l’Histoire. Et pour cause, il est connu depuis l’Antiquité, notamment chez les Romains, pour l’encre de qualité qu’il contribue à produire. C’est cette encre que de nombreux historiens et auteurs anciens ont utilisée, et que les historiens actuels parviennent encore à déchiffrer en raison de ses excellentes propriétés. Etonnant, non ?
Les petits + :
Voici mes trucs et astuces favoris pour profiter au mieux de vos Coprins chevelus !
- Pour stimuler la culture de vos champignons, je vous recommande de procéder à un petit gobetage, avec de la tourbe, du crottin de cheval dans de la paille ou tout simplement un peu de fumier récupéré chez un agriculteur. Cela leur apportera un complément nutritif et de l’azote.
- Pour limiter la concurrence de micro-organismes dans le substrat de vos champignons, je vous conseille de le pasteuriser à 70% avant utilisation, cela facilitera le développement du mycélium après ensemencement.
